Comment est produit votre foie gras européen ? Deuxième étape : l’élevage des canards en plein air

Afin de vous informer davantage sur le foie gras, nous avons lancé une série sur sa production en Europe, de l’arrivée des canetons dans les fermes au produit final. Cette série traitera uniquement du foie gras de canard, qui constitue la majorité du foie gras produit en Europe. Il est cependant important de noter l’existence du foie gras d’oie qui représente 7% de la production totale de foie gras du vieux continent. Le foie gras d’oie est principalement produit en Hongrie, où il a obtenu la distinction « Hungaricum ». Dans cet article, nous abordons la deuxième étape du processus de production : l’élevage des canards en plein air.

Nous vous avions décrit en novembre la première étape d’élevage des canetons, qui grandissent en premier lieu dans un bâtiment chauffé ce qui leur permet de s’emplumer suffisamment pour sortir en plein air.

Par après, l’animal est alors suffisamment robuste pour passer en parcours extérieur libre. Le plein air est une caractéristique fondamentale de l’élevage des palmipèdes à foie gras. Au total, les animaux passent 90% de leur vie en extérieur. Les canards peuvent se mouvoir librement parmi leurs pairs dans un environnement naturel et sain. Ils sont nourris d’aliments à 75% composés de céréales, sous forme de granulés ou farine.

Valérie van Wynsberghe, exploitante de la Ferme de la Sauvenière, exploitation familiale et artisanale belge, expliquait au micro de CanalZ* que le bien-être des canards est une priorité pour les éleveurs : « Si on veut avoir des produits de qualité, l’animal doit être élevé dans de bonnes conditions, au sein d’un environnement agréable et sain. C’est ce qu’on fait le plus possible. Nous avons planté des arbres fruitiers pour qu’ils aient de l’ombre en été, les prairies sont ressemées à chaque printemps afin qu’ils soient sur des parcours herbeux et non pas dans de la boue… ».

Afin de préparer les animaux à la phase suivante, celle de l’alimentation assistée, une période de transition permet d’habituer l’animal à se nourrir par repas, développant ainsi son aptitude à l’engraissement. Le canard, alors âgé d’environ 10 semaines (en fonction de l’espèce), sera transporté dans un logement collectif intérieur pour la phase d’engraissement. Cette troisième partie de notre série sera développée fin de cette année.

*https://canalz.levif.be/news/le-journal-09-10-20/video-normal-1343051.html?cookie_check=1649836066 (à partir de 6’30)

Photo: © CIFOG